Divertir ou Engourdir ?

Quand ça fait trop mal ou quand ça me demande trop de jus, trop de moi, je range tout dans un petit coin de ma tête et je m’occupe, je me divertis, je m’engourdis…

Comme si en étant trop occupée, ça allait finir par passer.

Comme si en évitant assez longtemps, j’allais finir par oublier.

J’suis pas certaine que ce soit le bon remède, ça finit toujours par me rattraper… je l’sais.

Mais en attendant, j’y pense pas. En attendant, ça marche.

Ça fera mal plus tard… là, j’suis occupée.

AUTO-SABOTAGE

Toujours voulu bien faire, bien paraître “pour rendre mes parents fiers”.

Who am I kidding, ça fait ben plus mal quand je me déçois moi-même.

J’suis pas fière de moi ces temps-ci, vraiment pas. Pour pleins de raisons.

Pleins de raisons que je ne nommerai pas parce que j’vais continuer d’essayer de bien paraître.

Pour qui? On l’sait pas. Mais ça réduit la culpabilité I guess.La culpabilité d’aller mal moi aussi desfois.

J’suis celle qui écoute, celle qui aide, pas celle qui en demande. Moi, j’suis celle qui va bien ou qui fait tout pour le faire croire.

Tellement, que je finis par y croire moi aussi par moment. Quand really, tout ce que je fais c’est de l’auto-sabotage.

Je montre une chose, et j’en vis une autre. J’me dis que ça va passer, mais j’arrête pas d’en rajouter. Mais s’pas grave si y’a juste moi qui sais.

Ça va être grave le jour où ça va me pêter dans la face par exemple. Le jour où j’pourrai pu faire semblant.

En attendant, tant qu’à pas bien aller, personne le sait, aussi bien continuer de m’auto-saboter. Je gèrerai quand ça va pêter.

Mais holy shit que j’ai le coeur brisé, moi je l’sais.

Tant que ça parrait pas… s’t’une question de fierté.

Fierté mal placée.